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Enfin l'article sur le stage de Porto!


 
10 croqueurs (8 femmes 2 hommes) et Marie

Ils sont venus, ils sont tous là! la fine équipe de 10 croqueurs à Porto,  pour une semaine de plaisir partagé, sillonnant ruelles,  quais, places, ponts, églises, à pied surtout, mais aussi en tramway ou en funiculaire et même en train.

Départ dimanche 11/9/16. L'avion part à 15h 50 de St Ex et toute la bande de "lyonnais" est là. S'ajoutera sur place "les 3 parisiennes" arrivées à des horaires différents, avant nous. L'avion est ponctuel, on arrive à 17 h heure locale (1 h de décalage avec la France).
Avenue Aliados où est situé l'Hôtel Paulista

A l'aéroport, 2 groupes, celui du taxi et celui du métro. On arrive à l'hôtel; tout le monde s'installe ou demande à changer de chambre. Certaines ont des "cagibis" et veulent la lumière de l'avenue des Aliados, c'est normal et c'est très vite réglé. Petit Brief à 19h 30 et on part manger à la Galeria de Paris. Ah zut, c'est complet, on se rabat sur Clerigos pas loin, un grand truc moderne avec attente interminable et sans intérêt gustatif.

Lundi 12/9/16-  8h 30.  Façades, églises et vitrines- Rua das Flores
Chaque matin est prévu un exercice de "chauffe". On démarre avec "faire connaissance". Chacun se place en binôme, l'une pose l'autre dessine. Celle (ou celui) qui pose doit se présenter, parler de ses goûts, activités, etc... et celle qui dessine doit retenir 3 mots et une couleur qu'elle notera à côté du portrait. Ensuite, on permute.
On quitte l'hôtel vers 10 h, direction Largo dos Loios vers la Papelaria Modelo, où s'offrent de belles façades avec ou sans azulejos. Je propose le dessin de plusieurs façades en couronne (ou en étoile)  pendant 35 minutes. Au feutre fin noir, sans lever le crayon (si possible).



Pas tout à fait anodin  comme choix!

Claudine

Colette et Guy au fond
Françoise, Agnès et Marie au fond

Chacun s'éparpille à différentes endroits de la place.
 


Les façades en étoile c'est ça. Bravo Agnès!


Maryse au boulot
 

Le challenge du stage c'est de remplir un joli petit carnet accordéon, chacun son tour, une page par personne, sur le thème, devinez... les Azulejos, gagné! c'est Maryse qui s'y colle la première. Bravo!

Après un petit tour inévitable à la Papelaria Modelo (ben oui, certaines ont oublié des "trucs)", on se dirige vers la fameuse Torre de Clerigos (je dirai Tour des Clercs en français). On grimpe la rue, croisant le tram vaillant et imperturbable, malgré les photos prises à la volée tout près des rails.



Belle place,  il y a de quoi dessiner, la vitrine des magasins comme  "Casa oriental" séduit largement avec ses morues séchées en devanture. Et justement, le petit "accordéon" que j'ai fait préparer à l'avance trouve tout son sens. On dessinera dessus des vitrines et des façades. La tour aussi, et les gens qui se baladent, c'est très populeux avec une ligne de tram qui sillonne la place en tout sens.
On est au cœur de la ville haute.


Tout le monde travaille d'arrache pied; c'est l'heure de manger, on traverse la place pour s'acheter les fameux petits pains fourrés au thon, ou à la morue (bacalhau) et fromage, un délice. On s'installe dans le jardim de Cordoaria où les sculptures des hommes qui rient nous attendent sous les arbres centenaires.
Accordéon façades et vitrines par Françoise Dr.

Marie et les "hommes qui rient"


Rua das Flores
 Nous descendons ensuite par la Rua das Flores, piétonne, offrant  ses vitrines désuètes et amusantes à l'accordéon de papier. Et là, je ne sais pourquoi, presque tout le monde dessine des façades au lieu des vitrines, ce que j'avais demandé croyant avoir été comprise, mais il y a confusion! Bref après une façade, viendra une vitrine! le magasin de vêtements de cérémonie pour les tout petits, ces robes de baptême aussi, c'est pas kitsch ça ?

16 h : Il fait une douce chaleur et nous nous installons pour boire ou manger une glace. Bien méritée.

Notre dernier dessin sera Rue Ferraz, une rue piétonne (ou presque) qui grimpe sec depuis la rue des fleurs. Du sommet, on voit  la Sé , la fameuse cathédrale de Porto, qui se détache nettement sous le ciel bleu. Je propose de coller un morceau de Kraft sur la partie la plus ombrée et de l'intégrer en travaillant avec les pinceaux à réserve d'encre en monochrome.
Tout le monde joue le jeu, même si le lieu est très inconfortable car la rue peut être empruntée par des voitures possédant le pass pour faire entrer la borne qui en commande l'accès. On doit se déplacer  à maintes reprises; des touristes nous prennent en photo. Les beaux graph à l'arrière sont du meilleur effet. Voyez plutôt.

Bande de croqueurs intrépides rue Ferraz
La Sé vue de la Rue Ferraz par Claudine
rue Ferraz par Guy.

17h 30 : tout le monde a terminé et retourne  à l'Hôtel. Ce soir, nous avons réservé à la Galeria de Paris et pouvons enfin profiter de ce lieu très singulier avec ses collections de tout et n'importe quoi qui tapissent l'intérieur et la Fiat 500 blanche accrochée au mur de gauche.
Et tous les soirs, on regarde les carnets de chacun, moment très apprécié.

Mardi 13/09/2016 - Bolhao - Attitudes et personnages.
Ce matin, l'exercice porte sur le personnage en mouvement, car on doit dessiner des gens ce matin. Je prends des attitudes diverses et variées et on doit me dessiner très rapidement. C'est le meilleur moyen d'apprendre.

Départ vers 10h on monte à pied au Mercado de Bolhao à moins d'un quart d'heure. Construit en 1850 par Antonio Correia da Silva, rénové en 1914, ce bâtiment néo classique est formé d'une cour  entourée de galeries portant des toits en coupole grise et coursives sur 2 niveaux. C'est un lieu incontournable de la cité. On dit qu'il pourrait être fermé, d'autres disent qu'il sera restauré... à suivre.

 
Ambiance Bolhao par Odile
Françoise l'a vue ainsi

Pour ce dessin du matin, on a "préparé" le terrain avant... Un journal Portugais acheté la veille, une page distribuée à chacun a été recouverte de gouache blanche (afin d'atténuer la typographie). "Sur une double page, vous dessinerez les scènes de vie, des gens, des étalages qui vous interpellent, beaucoup de jambons, salaisons, morue séchée et poissons en tous genres, dont les "pousse-pieds" assez rare pour être souligné. On doit sentir l'ambiance, les bruits, les odeurs, l'agitation... Tout ce qui fait et dit "marché".
 Alors tout le monde se sépare, cherchant son coin de prédilection, on visite, on essaie, on  se pose ou se déplace... La matinée file à une vitesse incroyable. J'ai du mal à dénicher mes 10 ouailles. RV  à 12h 30 dans un petit restaurant à l'intérieur du marché. Au menu "Sardines grillées avec pommes de terre et salade de tomates" pour 4,50 € Qui dit mieux? et c'est excellent.

Claudine à Bolhao

Devanture de charcuterie par Marie M.

Nous quittons Bolhao pour la Confeitaria de Bolhao, parce que c'est MON COIN préféré. On prend un café avec des pasteis de Nata tout chauds avec la cannelle et le sucre glace, un régal comme d'habitude. Ensuite dessin des vitrines ou façades toutes proches comme Aperola do Bolhao ou le somptueux Café Majestic dans la Rua Santa Catarina. Le petit accordéon se remplit gentiment.


Façade Aperola de Bolhao - Guy

Vers 15h30, nous partons en direction de rua das Fontainhas. J'avais très envie de faire connaitre cet endroit à part dans la ville. On entre dans un petit quartier fermé par des plots en pierre interdisant la circulation des voitures. Nous y voila, on pénètre dans l'Ilot Ouvrier de Fontainhas. Ce quartier de toutes petites maisons mitoyennes a été construit en 1886, au temps de la révolution industrielle sur le modèle d'une cité ouvrière de Mulhouse. (Ca c'est Fatima qui me l'a raconté). La particularité, c'était les parties communes au milieu de l'ilot (WC, douche, lavabo) car il n'y avait pas la place pour les commodités à l'intérieur de ces 9 m2. Aujourd'hui, les maisons ont toutes le confort intérieur, mais on a gardé les parties communes comme témoin d'un passé pas si lointain.  J'étais déjà venue dessiner en avril avec Sylvie et j'avais adoré ce lieu vraiment touchant.
Je fais la connaissance de Fatima,  pendant que les croqueurs croquent. Belle rencontre, dont j'ai parlé dans un récent article sur mon blog http://croqueusecompulsiveleblog.blogspot.com.

Belle vision de Françoise D. sur l'ilot ouvrier
Colette a déniché le groupe de femmes qui discutent à Fontainhas



 Ilot ouvrier Agnès rencontre Léandro sur son vélo
On se sent vraiment dans un havre de paix ici, juste la vie des gens simples dans 4 rues. Quelques femmes jouent aux cartes et discutent ensemble, toutes générations confondues, Léandro un petit garçon en vélo surveille l'avancée des dessins et fait connaissance avec  Agnès. Nous quittons tous  à regret ce lieu discret et retiré qui dit la cité ouvrière et ses difficultés, avec dignité.

Nous rentrons par la Place Bathala où nous goûtons (enfin!) un bon Porto à la terrasse du Café Java.


Mercredi 14/09/2016 - Ribeira, Gaia et Vinho Porto
Exercice "dessiner sans lever le crayon" puis mettre en valeur (en couleur) en positif ou négatif .

Ribeira vu par Françoise D
9h. Juste avant de démarrer le programme, Maryse se bloque le genou en descendant un escalier. Crème, médoc et quelques mouvements efficaces plus tard, elle partira quand même avec nous... Ouf!
Nous descendons les rues à pied, passant devant la gare Sao Bento et continuant  jusqu'au pont Dom Luis 1, le fameux pont construit par Théophile Seyrig, élève de Gustave Effel. Il comporte 2 niveaux, en haut c'est pour le métro et les piétons et en dessous, les voitures, les piétons et les 2 roues.
Nous nous dirigeons Cais de Gaia, de façon à dessiner Ribeira sur la rive en face, ses façades multicolores, la Sé tout en haut... sous un  coblat parfait. La couleur est de mise. Je propose un jus coloré, dessiner l'ensemble, puis revenir à la couleur par touches plus précises.

Marie Marrel et sa vision Ribeira
Fontainhas et Ribeira par Maryse
Beau travail de Claudine à Ribeira sur papier kraft



Vers 12h 30, direction  Restaurant Bacalhau. Un bel endroit sympathique comme toujours, avec des plats bien préparés et abondants.
Nous nous installons face à Ribeira, mais cette fois pour dessiner les fameux rabelos, ces barques qui transportaient le Porto, il y a fort longtemps. Pour préparer, j'ai distribué la veille des pages d'un livre comique acheté dans un librairie rue des Fleurs. Sur une double page, collée dans le carnet, on passe un peu de gouche blanche et on dessine avec le pentel noir ou sépia. C'est un beau moment et tout le monde réussit le challenge. Bravo!

Rabelos de Léon qui préfère la couleur
 
Agnès et les rabelos

Pendant ce temps, le ciel a changé sa palette. Du bleu, il est devenu gris et menaçant. Nous traversons le pont en bas et rejoignons Ribeira pour nous désaltérer. La pluie s'invite et nous chasse, d'autant plus que Maryse a très mal au genou. Nous prenons le funiculaire qui nous remonte près de la Sé. Un dernier dessin dans le coin puisque mon projet de dessiner derrière Ribeira a failli.

Colette trouve son sujet : un musicien et sa mandoline devant la cathédrale. Ca fera pour le portrait! et on rentre à l'hôtel, tout le monde est crevé.







JEUDI 15/9/16 - Pluie et Quartier libre.
9 h : exercice "dessiner le chaos". Un objet déposé est dessiné, puis on passe son crayon ou feutre à son voisin, un autre objet tombe sur la table, hop! croc fini, je passe mon outil à mon voisin.... ça permet de dessiner vite et ... (plus ou moins) en perspective!
Maryse décide de rester tranquille à l'hôtel pour la journée car son genou la fait souffrir et elle doit se ménager.
Mais, ce matin, le temps est grognon et une prévision de pluie contrecarre mes projets. J'avais prévu d'aller à Miragaia, on descend dans sa direction, mais la pluie s'invite et on doit trouver une solution de repli.


J'aime beaucoup le travail de Colette dans cette église

Nous décidons d'entrer dans la belle église San Nicolau pour nous abriter et dessiner. Etrange! 3 hommes tapent, clouent, ajustent les socles de 3 statues de la Vierge et San Nicolau.
 Le bruit régulier du marteau sur le bois semble incongru dans ce lieu d'ordinaire silencieux, mais nous présente une étonnante scène de vie. Tout le monde dessine pendant 40 minutes, puis l'église doit fermer car il est midi. On nous chasse gentiment.

Françoise fait un mix de sa matinée et repas au Mercado.

Nous sommes juste en face du très rouge Mercado Ferreira Borges. Construit en 1885, cette œuvre architecturale en fer de Porto est un ancien marché transformé désormais en lieu d'activités culturelles (salles de concerts, expos) et restaurant branché, nous décidons d'y manger.  La grande brasserie sous les toits est immense et les sièges sont faits dans des bidons métalliques recyclés et confortables. J'apprends que le chef est une sommité de la ville. Nous avons tous bien mangé effectivement.

Ensuite, j'ai prévu quartier libre... Presque toute la bande veut faire la balade sur le Douro en bateau. Nous prenons nos tickets, dans l'attente du départ. Claudine vient d'avoir de mauvaises nouvelles de l'état de santé de sa maman, et elle décide de rentrer en France, trop inquiète pour continuer. Nous la quittons désolés pour elle. La balade en bateau c'est sous la pluie. Si Léon et Colette restent sur le pont pour profiter pleinement du paysage et des embruns, nous rentrons à l'intérieur de la cabine et ça n'empêche pas de dessiner.
Nous remontons ensuite vers Clerigos et nous séparons. Chacun fait sa vie, certaines  à la Librairie Lello, débarrassée de ses échafaudages, et moi, je décide de dessiner la Casa Oriental qui me fait envie depuis le 1er jour. C'est aussi quartier libre pour moi, je m'en donne à cœur joie. Je remplis un petit carnet accordéon fabriqué à l'avance.

Nous nous retrouvons au restaurant Antunes et partageons un "énorme" jarret de porc fumé, le plat pour 5 nourrirait le double! On cale. Au retour à l'hôtel, c'est le QUIZ.  2 équipes vont répondre aux  questions que j'ai concoctées. L'équipe 1 gagne à 15 contre 11,5 (chacun un pinceau à réserve d'eau) et l'autre équipe se partagera le lot de consolation (des feutres fins noirs du 0.1 au 0.8). Allez dodo!


Vendredi 16/9/2016  San Ildefonso et Foz de Douro
9 h : exercice "Top chrono sur carton rouge" et feutre blanc. Dessin de 4 objets différents, du + rapide au plus lent et inversement.

J'ai changé un peu le programme prévu car la soirée Fado que je pensais faire le vendredi soir n'est possible que le samedi. Aussi, je permute et aujourd'hui, sous un beau soleil, nous partons à San Ildefonso avec Maryse, requinquée.

Les belles façades accordéon d'Odile
D'abord, l'accordéon se nourrira des belles façades  de l'avenue du "31 Janeiro". 30 minutes environ, ça vous va?


Ensuite placés sur l'esplanade de la superbe Eglise San Ildefonso,  faire un tout petit dessin d'ensemble très rapide, puis choisir une partie du sujet en la traitant de façon très détaillée et laisser
le reste en simples contours.
Beau travail de Léon

Tout le monde a fait de superbes dessins et les azulejos semblent avoir largement inspiré. Des touristes nous observent et engagent la conversation. C'est sympa.


Les passants place Batalha et Eglise San Ildefonso - Françoise
Il est l'heure de manger et la place Bathala est tout près avec son Café Java, déjà fréquenté. On s'installe et en fin de repas, je propose de dessiner les gens alentour dans leur quotidien de passant, en attente du tram qui caracole tout près, ou les clients du Café en terrasse. Dans de petites vignettes, ils prendront tout leur sens. Et tout le monde s'est surpassé dans cet exercice. Finalement, ils disent qu'ils ont peur de dessiner les gens mais dès qu'on leur propose, ils adorent ça! No stress. (faut dire qu'après un petit Vinho Verde, on ose tout! lol)
Odile et Léon au café

Et il se passe alors une drôle d'histoire. Agnès a commencé à dessiner une jolie touriste mais hélas, elle se lève avec son compagnon et quitte la table. C'est ballot! Alors, ni une ni deux, Agnès les interpelle en anglais et demande à la jeune femme si elle veut bien rester quelques secondes de plus. Elle accepte. Ce sont des Américains et le compagnon Jeff, est dessinateur. Il s'empare du cahier d'Agnès et la dessine. Et pendant ce temps, je dessine Jeff juste à côté de moi et Colette profite du voyage. Battle de portrait, j'adore ça! Et la boucle est bouclée.


Personnages de Léon

Colette, ses personnages et Jeff, sans oublier Léon de profil
 
On va à la gare Sao Bento acheter nos billets de train pour le lendemain. Un peu d'attente mais bon, rien de plus normal. Juste après, on prends le tram n°1 pour Foz de Douro. Le voila, j'avais proposé de mettre tous ses sens en éveil pendant le petit quart d'heure du trajet, presque toute l'équipe est debout on ne peut pas dessiner. Dommage.
 
Au terminus, nous partons dessiner le phare de Foz de Douro, à l'embouchure du fleuve qui se jette dans l'Atlantique. C'est beau mais un vent puissant empêche de profiter pleinement, aussi on ne s'éternise pas.
 
 
Foz de Douro par Françoise D.
Suite à la modification de mon programme, j'ai décidé de faire le debrief  maintenant. Il est 17 h environ. Comme précédemment, il s'agit de répondre anonymement à 7 questions en 3 réponses, du style "j'ai aimé à Porto", j'ai aimé au stage, j'ai moins aimé, j'ai appris... etc..." Ca nous prend une heure, on lira le tout à tête reposée ce soir au restaurant.
Françoise jusqu'au bout de la nuit!

On attend le bus pour le retour, c'est interminable et quand il arrive, il y a des bouchons dingues, on arrive à l'hôtel  à 20h 15...  On pourra dire qu'on connait les bouchons de Porto...
 
Samedi 17/09/2016 - AVEIRO en train
Ce matin, pas d'exercice car nous partons à la gare Sao Bento pour attraper le train de 8h 30.
Une heure 1/4 de trajet. A l'arrivée, l'ancienne gare nous épate de tous ses azulejos bien conservés c'est magique. Et au fait, le carnet Azulejos se remplit mais il reste encore 2 pages vides... va falloir se bouger c'est le dernier jour.

Sculpture sympa devant la gare

Charmante gare bleutée
 
Wahoooo! J'en perdrais mon chapeau?
Alors c'est un peu cool aujourd'hui, dessine qui veut, pas de consignes, pas de contraintes. On va dans la ville à pied depuis la gare, on prend un café en terrasse, un orchestre de cuivre nous suit un moment, c'est festif. On va voir les canaux jusqu'à l'entrée du port et on mangera ensuite.
Par contre, on entre dans un méga chic restau de poissons et nous qui sommes pressés, on prend des salades sinon l'attente sera terrible.  Voila, le seul restau où il ne fallait pas aller! Bon, ça c'est fait.
La ville est jolie, bien que l'appellation de "petite Venise Portugaise" soit à mon sens, largement usurpée. Faut pas pousser! Et c'est le pays des Ovos Moles (prononcer ovche-molche) un dessert à base de sucre et d'œufs... assez écoeurant.
 


une petite place dans la partie piétonne


un mur peint à Aveiro, hommage aux pêcheurs!
On se sépare. un groupe dessine les façades colorées du port, l'autre fait "la petite croisière en moliceros" (gondoles), marais salants, lagune. Notre charmante guide parle très bien le français, mais ne connait pas son pays, scotché qu'elle est à sa ville et son job. Enfant, elle est allée une fois à Porto.
 
 
Les Moliceros sont peints de motifs assez coquins aux couleurs vives, ça c'est pas très Venise mais sans doute très Portugais. Etonnant en tout cas.
 
Retour par la train de 16h 20. Il y a beaucoup de monde, plus de place assise, on sort ses petits sièges pliants et j'en profite pour photographier les dessins des carnets.
 
C'est donc le dernier soir et  il va se finir en beauté. C'est la soirée Fado au Club Nautique Portuense dont le "Skiff Bar" accueille les chanteurs. Le groupe ne sera pas au complet ce soir, il manque Léon, Marie M et Françoise, tous un peu fatigués.
Nous partons en métro, c'est galère pour avoir chacun un ticket, on se fait plus ou moins arnaquer par un type qui semble nous aider mais nous demande 5 E au final??? Rien compris! mais on a nos tickets.
 
Mes dessins au Fado
Une petite marche à pied pour rejoindre le Skiff et nous arrivons vers 20h45. On nous a fait une belle table au beau milieu de la salle. On est à quelques mètres de la scène. Deux guitaristes sont déjà là et démarrent la soirée. Un homme à la belle voix puissante Antonio Terra,  entonne les 3 premiers Fados, puis une femme Isabela Borges éraille un peu nos oreilles; à tour de rôle, hommes et femmes se remplacent sur scène c'est très touchant.


Fado et Maria Augusta
Quant arrive Maria Augusta,  soixantaine bien sonnée toute de noir vêtue, brune aux cheveux tirés en chignon, c'est l'instant de grâce, les poils de mes bras se dressent sous l'émotion, elle est géniale, on entre dans l'ampleur de sa voix et si les mots ne nous sont pas familiers, l'accent, la tonalité, la chaleur et l'ardeur de son verbe transportent immédiatement, à l'unanimité. Un souvenir d'Amalia très proche.
Pendant ce temps, on écoute, on mange et on dessine, c'est trop beau pour rater ça.
Je remplis un accordéon de portraits de Fadista, Manuel Costa l'un des chanteurs, parle bien le français et vient discuter avec nous. Il est ravi de cette tablée de French dessineux!  On achète le CD de Maria.
Quant au patron, il m'a repéré et me demande de lui faire son portrait en 10 minutes et pas dans mon carnet, non il veut garder le dessin pour lui. OK aussi tôt dit, aussitôt fait. Il est ravi et nous appelle un taxi pour le retour à l'hôtel. Super soirée.

Porto by night depuis Cais de Gaia

Dimanche 18/09/2016 -  Départ vers 9h de l'hôtel pour l'aéroport en métro (ou taxi).

Chouette semaine, je crois que tout le monde est content, j'ai lu les réponses du Debrief  à voix haute, on salue l'organisation, les lieux dessinés, le timing, l'originalité des propositions, les exercices. Pour le négatif, un peu trop de marche à pied... et la pluie qui a dérangé les plans.
Bon, on remet ça l'année prochaine, ailleurs bien sûr...

Je poste les dessins que je n'ai pas intégré à l'article, sur le côté droit. Vous pourrez retrouver les dessins sélectionnés pour chacun.